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« Si nous ne plaidons pas, nos droits resteront dans les tiroirs », Saoudata Aboubacrine, SG de l’association Tin Hinan

Secrétaire générale de l’association Tin Hinan, Saoudata Aboubacrine compte participer à la cérémonie officielle du 08 mars avant d’aller passer l’après-midi avec les femmes réfugiées et déplacées. « Je serais avec ces femmes pour leur remonter le moral, causer avec elles et connaitre aussi leurs opinions sur le 08 mars 2021 », fait-elle savoir.

Concernant le thème de la 164ème Journée internationale de la femme, Saoudata estime qu’il est bon de prévoir l’inclusion par le numérique mais cela doit être adaptée à la réalité du grand nombre de femmes rurales qui n’est pas connecté. Cette inclusion, selon elle, passe donc par la prise en compte de la situation des femmes rurales et ce de façon approprié. « Il faut tenir compte du fait que certaines n’ont même pas accès au réseau téléphonique, à fortiori internet ou appareil android ».  La crainte de la secrétaire générale de Tin Hinan, c’est que le thème actuel n’augmente les inégalités entre les femmes. « Ce sont seulement les femmes connectées qui pourront avoir accès aux opportunités qui vont avec cette digitalisation au détriment des autres », déplore Saoudata Aboubacrine.

A l’endroit des femmes, la secrétaire générale de Tin Hinan lance : « C’est à nous d’être persévérante et de faire valoir nos droits. Si nous ne plaidons pas, nos droits resteront dans les tiroirs. Il faut donc qu’on y croit et qu’on continue à lutter ».

https://queenmafa.net/inclusion-financiere-par-le-numerique-ce-quen-disent-les-femmes/  

 

Procès verbal 486_Mise en page 1

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Women Deliver 2019:Tin Hinane présente aux côtés de plus de 8000 défenseures des droits des femmes

Du 03 au 06 juin 2019 a eu lieu dans la « Jolie » Vancouver la 3ème édition du plus grand rendez-vous des femmes et des défenseurs des droits des femmes : Women’s Deliver 2019 https://wd2019.org/fr/accueil/ .Cette année le thème principal de la rencontre est : « Pouvoir. Progrès. Changement. ». À travers les différentes discussions, les organisateurs et participants voulaient relever les trois niveaux de pouvoir :

Pouvoir individuel : celui qu’à une jeune fille, une femme par exemple, pour changer sa situation,

Pouvoir structurel : celui des processus, politiques, organisations en place,

Pouvoir des mouvements : autour de l’unicité, cohérence dans les actions pour une égalité effective des genres.

Notre association, Tin-hinane a eu le privilège de participer à ce grand forum. En effet, Dr Mariam Wallet Aboubakrine, notre point focal des questions de santé et experte membre de l’Instance Permanente des Nations Unis sur les Questions Autochtones (IPQA) a contribué d’une part à l’organisation des tables rondes des femmes autochtones. D’autre part, elle était conférencière successivement à la table ronde « Femmes Autochtones : Paix, Sécurité et Inclusion ». Cet évènement, qui regroupaient des femmes autochtones distinguées dans le plaidoyer des droits des femmes autochtones à savoir la Commissaire en Chef de l’Enquête nationale sur les filles et femmes autochtones disparues et assasinées  du Canada, l’Honorable Marion Buller, Mme Lynne Groulx qui est Présidente des Femmes Autochtones du Canada, et Mme Jane Meriwas défenseure des droits des femmes Samburu au Kenya. Dr Wallet Aboubakrine a rappelé l’ampleur des conflits sur les territoires autochtones, notamment en Afrique, leur impact sur les femmes autochtones aussi bien physiques, psychiques, spirituels qu’économiques. Elle a conclu son intervention en insistant sur le rôle que peuvent et doivent jouer les mécanismes onusiens sur les droits des peuples autochtones dans la prévention et la résolution des conflits ainsi que et dans le maintien d’une paix durable qui doivent, par ailleurs, impérativement  inclure les compétences des femmes autochtones en la matière.

Ensuite, la représentante de l’Association Tin-hinane et de l’IPQA, à l’occasion de la table ronde sur « Femmes Autochtones, Pouvoir et Politiques » , modérée par la Professeure Dalee Sambo Dorough, Présidente de Conseil Circompolaire Inuit, a partagé avec l’audience son cheminement personnel en tant que fille issue d’une communauté nomade isolée, ayant été réfugiée et qui a réussi non seulement à être médecin, spécialiste des questions humanitaires mais aussi défenseure des droits des peuples autochtones notamment des femmes en tant qu’Experte membre et ancienne Présidente de l’IPQA. Dr Wallet Aboubakrine a mentionné les obstacles qui peuvent se dresser pour qu’une fille autochtone réussisse : éloignement, inadaptation des services de base comme l’école, les violences recrudescentes ainsi que les moyens de les braver : politiques d’éducation respectueuses des droits des peuples autochtones (DNDPA) et inclusives, le mentorat, organisation et échanges entre autochtones surtout les femmes : le pouvoir du réseautage de la solidarité intra et intercommunautaire, l’investissement et la création d’opportunités pour les filles et les femmes autochtones.

Women Deliver 2019 était aussi une opportunité de réseautage et d’échange sur  l’égalité entre les sexes et  le droit à la santé et au bien-être des filles et des femmes et aussi de préparation des grands évènements importants à venir pour les femmes  comme le Sommet de Nairobi marquant le 25ème anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement les 12 et 14 Novembre 2019 et de Beijing+25, notamment dans le cadre du Programme du Développement Durable à l’horizon 2030 et sa promesse de ne laisser personne de côté y compris les femmes autochtones.

Mariam Wallet Aboubakrine est un médecin de Tombouctou au Mali. Elle est diplômée de l'Université de Tizi-Ouzou (Algérie) et a mené plusieurs recherches en ophtalmologie, obstétrique et gynécologie, pédiatrie et médecine générale. Elle est également titulaire d'une maîtrise en action humanitaire de l'Université de Genève, axée sur les interventions en cas de crise: conflit armé, marginalisation / exclusion et catastrophes naturelles. La dernière partie de ses études portait sur «Le rôle de la médecine traditionnelle chez les Touareg au Mali. Mariam est membre de Tin Hinan, une association de femmes œuvrant pour la défense, la promotion et le développement des peuples autochtones en Afrique, en particulier les Touareg. Mariam est un membre très actif de cette organisation depuis qu'elle est jeune et a travaillé sur de nombreuses questions liées à la santé, telles que la nutrition, la prévention du paludisme et l'éducation en matière de santé sexuelle et reproductive chez les Touareg. Elle a participé à une formation sur la Convention 169 de l'OIT et à plusieurs reprises au Mécanisme d'experts sur les droits des peuples autochtones. Elle a également fait du bénévolat auprès d'ONG africaines pour défendre les droits de l'homme lors des sessions ordinaires du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies et de l'Examen périodique universel en Afrique. Elle est également consultante indépendante en matière d'égalité des sexes, de santé et de résolution de conflits / accords de paix dans les communautés autochtones.

source

Tin Hinan accompagne les 16 jours d’activisme contre la VGB et le 70e anniversaire de la déclaration des Droits de l’Homme des Nations Unies du 25 nov au 10 déc 20 18 , Tombouctou, Mali.